Cérémonie de funérailles (Exemple)

**Pie de Valence** Lun 10 Aoû - 16:16

Le glas se mit à retentir et à couvrir de son appel lugubre l'ensemble de la paroisse pour l'avertir qu'on allait enterrer l'un des siens.
L'Eglise, tendue de crêpe et où la lumière avait été réduite à son minimum, était plongée dans une semi-obscurité propice au recueillement.
Le curé, qui se tenait sur le parvis, accueillit l'ensemble des fidèles et des parents du défunt, tandis que sa bière pénétrait à l'intérieur.

Mes chers amis,

nous sommes réunis, ce jour, afin de rendre un dernier hommage à ---------.
(Parler ensuite des qualités du mort, des services rendus, de son mode de vie aristotélicien; on peut aussi demander à quelques parents et amis de venir témoigner).

Je sais que beaucoup d'entre vous sont dans l'affliction et éprouvent un sincère chagrin. C'est à vous que s'adresse tout particulièrement le texte que j'ai choisi aujourd'hui et qui raconte les derniers instants d'Oane

Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés.”
Alors, il rendit son dernier soupir. Et tous se regardèrent les uns les autres, ne comprenant pas cette sérénité qui s’affichait encore sur le visage de leur guide. Ils enterrèrent son corps au milieu de la vallée, là où ils vivraient dorénavant (Pré_Histoire I - Oanylone).

Si, comme Oane, vous avez foi en Dieu, si vous avez foi en sa bonté et sa miséricorde, si vous avez foi en sa justice, si vous avez foi en sa clairvoyance et sa capacité à aimer et à pardonner, alors, vous ne douterez pas que ------- puisse être admis au Paradis solaire et cette pensée, quoiqu'elle ne remplace pas la perte d'un être cher, vous sera consolation de le savoir heureux et en sécurité auprès de notre père à tous.
Puissent ces fortes paroles d'Oane vous accompagner toujours et vous soutenir les jours de cafard et de détresse face au vide de l'absence.

Une fois dit, le curé appela à la récitation du De Profundis

Des profondeurs je crie vers toi, Très-Haut;
Afin que ma prière trouve grâce à Tes yeux.
Si tu retenais toutes les fautes, O Dieu,
Qui recevrait la Vie éternelle ?

Aussi, j'espère en Ton pardon et Ta miséricorde,
Car je te fus fidèle par-dessus tout.
J'espère en Toi de toute mon âme ;
J'espère et j'attends
Comme le veilleur guette l'aurore.

Près de Toi est l'amour ;
Près de Toi abonde le rachat.
Puisse-tu m'en juger digne
Et m'admettre en Ton paradis solaire.

Il prit alors son goupillon et en bénit le cercueil

Au nom de Dieu, d'Aristote et de Christos,
Ainsi soit-il.

Les enfants de chœur se rassemblèrent alors et se placèrent devant la bière tandis qu'elle était levée par quelques parents et amis pour être portée au cimetière, l'un d'eux, porteur de la croix, précédant la procession et marchant jusqu'à l'endroit où la terre, dans le cimetière, avait été ouverte pour y descendre le corps du défunt.

Devant la tombe, avant qu'il ne soit descendu, le curé prit la parole pour la dernière fois et cita un passage de l'hagiographie d'Anani Mhour

"Ne me pleurez pas car là où je vais je serai un ange parmi les anges, ne détruisez pas ma dépouille car c’est un cadeau de Dieu, elle est matière et doit retourner à la matière. Qu’à partir de ce jour le feu soit réservé à la purification des corps impurs, et la mise en terre pour tous ceux qui croient en Lui.

On descendit alors le corps et le prêtre, donnant le signal, prit une poignée de terre qu'il projeta sur le cercueil.

Et toute la famille, tous les amis firent de même avant de s'éloigner seuls ou en groupes, ou de se recueillir un dernier instant devant la tombe que les fossoyeurs finissaient de combler.