La Concorde aristotélicienne (Messe)
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La Concorde aristotélicienne (Messe)
Messe sur l'esprit de concorde qui doit animer chacun d'entre nous
L'Evêque de Langres, curé de Joinville profita d'un bref répit pour se rendre à Langres afin de dispenser sa messe mensuelle aux habitants de sa bonne ville diocésaine.
Aussi, dès son arrivée, il demanda à ce que l'on fasse sonner les cloches de la cathédrale pour appeler à la messe.
Devant l'autel, il se génuflexa et se signa au nom de Dieu, d'Aristote et de Christos, tourné vers l'Orient et entama la récitation de la Prière du Pardon
Enfin, il annonça le thème de la messe de ce jour
Aujourd'hui, nous parlerons de la concorde.
D'abord, l'évêque entreprit de rappeler ce qu'était la concorde et de remettre en la mémoire de chacun les conditions que le Très-Haut avait fixées pour y parvenir.
Mes chers enfants,
je vous disais donc que notre messe d'aujourd'hui parlerait de la concorde.
Concorde, comme l'origine latine du mot l'indique, signifie: "accord, harmonie". L'Académie Royale la définit comme l'union harmonieuse entre plusieurs personnes, plusieurs groupes sociaux, plusieurs Etats.
En religion, nous dirions plutôt l'union des cœurs et des volontés pour produire l'harmonie et la paix.
Chez tous, humbles comme puissants, clercs comme laïcs, cette harmonie, cette concorde, devrait être naturelle; force est pourtant de constater qu'elle ne l'est pas... Et elle ne l'est pas parce que les hommes, par nature imparfaits, reproduisent cette imperfection dans la société.
Le Très-Haut qui avait parfaitement conscience du risque recommanda une méthode qui, si elle était rigoureusement appliquée, nous éviterait pourtant bien des disputes, bien des déboires, bien des déchirures et nous permettrait de vivre dans la concorde.
Si nous respections tous cette tendance à tendre vers la Vertu, si nous cherchions tous à tendre vers ce Juste Milieu, l'harmonie et la concorde régneraient entre nous parce que nous rechercherions tous les moyens de s'en approcher.
Hélas !
Les paroles du Très-Haut sont trop souvent méconnues au point de mettre parfois la cité, dont l'Eglise est l'une des composantes, en grand péril, quand Aristote rappelait pourtant notre mission première en tant qu'humains membres d'une collectivité
Il lut alors un passage du chapitre X de la Vita du prophète
Assurer les conditions de l'harmonie au sein de la cité afin d'attendre la perfection, telles sont les paroles de Dieu.
Mais comment faire pour s'approcher de cette perfection qui seule permet l'harmonie dans la cité ? Q'en dit le Très-Haut ?
Lecture d'un extrait du chapitre IV de la Vita d'Aristote
Seule l'unité est perfection, nous dit le Très-Haut. Il ne peut donc y avoir d'harmonie et de concorde que si toutes nos âmes sont tendues vers un même principe: l'Unité. C'est à cela que nous devons, sans cesse, jour après jour, consacrer notre vie et en faire l'un des moyens de tendre vers le Juste Milieu. C'est la seule façon d'assurer la paix et la concorde des cœurs et des volontés.
Alors, allez-vous me dire, c'est bien beau, tout cela, Monseigneur l'évêque, mais comment faisons-nous pour rétablir la concorde quand elle n'existe pas ou qu'elle est brisée ?
Par la patience, le dialogue, l'échange de points de vue et surtout la volonté de trouver, toujours et encore le Juste Milieu qui puisse satisfaire une majorité de personnes, parce que c'est la seule façon, à mon sens, de rétablir progressivement l'Unité quand elle est brisée.
La messe fut conclue par l'appel à réciter le Credo.
Messe écrite et dite par Monseigneur Pie de Valence, évêque de Langres, en mars 1463.
L'Evêque de Langres, curé de Joinville profita d'un bref répit pour se rendre à Langres afin de dispenser sa messe mensuelle aux habitants de sa bonne ville diocésaine.
Aussi, dès son arrivée, il demanda à ce que l'on fasse sonner les cloches de la cathédrale pour appeler à la messe.
Devant l'autel, il se génuflexa et se signa au nom de Dieu, d'Aristote et de Christos, tourné vers l'Orient et entama la récitation de la Prière du Pardon
Enfin, il annonça le thème de la messe de ce jour
Aujourd'hui, nous parlerons de la concorde.
D'abord, l'évêque entreprit de rappeler ce qu'était la concorde et de remettre en la mémoire de chacun les conditions que le Très-Haut avait fixées pour y parvenir.
Mes chers enfants,
je vous disais donc que notre messe d'aujourd'hui parlerait de la concorde.
Concorde, comme l'origine latine du mot l'indique, signifie: "accord, harmonie". L'Académie Royale la définit comme l'union harmonieuse entre plusieurs personnes, plusieurs groupes sociaux, plusieurs Etats.
En religion, nous dirions plutôt l'union des cœurs et des volontés pour produire l'harmonie et la paix.
Chez tous, humbles comme puissants, clercs comme laïcs, cette harmonie, cette concorde, devrait être naturelle; force est pourtant de constater qu'elle ne l'est pas... Et elle ne l'est pas parce que les hommes, par nature imparfaits, reproduisent cette imperfection dans la société.
Le Très-Haut qui avait parfaitement conscience du risque recommanda une méthode qui, si elle était rigoureusement appliquée, nous éviterait pourtant bien des disputes, bien des déboires, bien des déchirures et nous permettrait de vivre dans la concorde.
La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher: l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction. A chacune d’elles s’oppose un péché: (respectivement) l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure.
Tout être, excepté Dieu, se trouve donc entre chacun de ces extrêmes. Ainsi, tout être excepté Dieu se trouve entre l’amitié et l’avarice. Il ne peut jamais les atteindre. Seul Dieu est de parfaite vertu et personne n’est de pur péché.
Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché.
Le Juste Milieu ne signifie pas un milieu mathématique, à égale distance de ces deux extrêmes, mais une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre.
Si nous respections tous cette tendance à tendre vers la Vertu, si nous cherchions tous à tendre vers ce Juste Milieu, l'harmonie et la concorde régneraient entre nous parce que nous rechercherions tous les moyens de s'en approcher.
Hélas !
Les paroles du Très-Haut sont trop souvent méconnues au point de mettre parfois la cité, dont l'Eglise est l'une des composantes, en grand péril, quand Aristote rappelait pourtant notre mission première en tant qu'humains membres d'une collectivité
Il lut alors un passage du chapitre X de la Vita du prophète
Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité.
Assurer les conditions de l'harmonie au sein de la cité afin d'attendre la perfection, telles sont les paroles de Dieu.
Mais comment faire pour s'approcher de cette perfection qui seule permet l'harmonie dans la cité ? Q'en dit le Très-Haut ?
Lecture d'un extrait du chapitre IV de la Vita d'Aristote
Le divin est un Tout unique et le divin est la perfection, donc la perfection est unité. L’unité est la forme idéale des choses.
Seule l'unité est perfection, nous dit le Très-Haut. Il ne peut donc y avoir d'harmonie et de concorde que si toutes nos âmes sont tendues vers un même principe: l'Unité. C'est à cela que nous devons, sans cesse, jour après jour, consacrer notre vie et en faire l'un des moyens de tendre vers le Juste Milieu. C'est la seule façon d'assurer la paix et la concorde des cœurs et des volontés.
Alors, allez-vous me dire, c'est bien beau, tout cela, Monseigneur l'évêque, mais comment faisons-nous pour rétablir la concorde quand elle n'existe pas ou qu'elle est brisée ?
Par la patience, le dialogue, l'échange de points de vue et surtout la volonté de trouver, toujours et encore le Juste Milieu qui puisse satisfaire une majorité de personnes, parce que c'est la seule façon, à mon sens, de rétablir progressivement l'Unité quand elle est brisée.
La messe fut conclue par l'appel à réciter le Credo.
Messe écrite et dite par Monseigneur Pie de Valence, évêque de Langres, en mars 1463.
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